B. Tuscany, The Sweet Life in Italy, 1999.

«. L-'essence-de-la-méditerranée, c'est d'abord la passion du Dieu unique, dont les trois expressions, la juive, la chrétienne et la musulmane

«. La-méditerranée-en-sa-grandeur-nature-est-balkanique, Elle est en somme un art consommé du désordre, du contraste et de la démesure, à l'instar du dieu héraclitéen Nous sommes confrontés aux antinomies méditerranéennes à chaque époque : d'une part la clarté et la forme, la géométrie et la logique, la loi et la justice, la science et la poétique, de l'autre tous leurs contraires

É. Aletheia, La joie dionysiaque et le rocher de Sisyphe Athènes et Sparte

«. La-science-de-la-mer, analyse chimique du taux de salinité, la stratigraphie du relief, la carte du domaine benthique et celle du domaine pélagique avec sa subdivision en zones euphotiques, oligophotiques et aphotiques, la mesure des températures et celles des vents ; mais aussi des histoires de naufrages et le mythe des sirènes, des galions coulés et des léviathans primordiaux ; c'est le liquide amniotique originel de l'humanité et le berceau des civilisations, la beauté grecque qui, telle Aphrodite, naît parfaite de la mer, la grande épreuve de l'âme dont parle Musil, la rencontre avec le symbole de l'éternité et de la persuasion, c'est-à-dire de la vie resplendissant dans un pur présent incorruptible, dans la plénitude de sa signification . Le plus grand roman de formation (Bildungsroman), la plus grande histoire mettant en scène l'individu qui s'aventure dans le monde puis revient chez lui, en lui-même, c'est-à-dire l'Odyssée, n'est pas concevable sans la mer

«. La-pensée-méridienne, on commence à sentir en soi là où commence la mer, quand la rive interrompt les intégrismes de la terre ? in primis, celui de l'économie et du développement ?, quand on découvre que la frontière n'est pas un lieu où le monde finit, mais où les différences se touchent et où le jeu du rapport à l'autre se fait difficile et vrai. En effet, la pensée méridienne est née sur la Méditerranée, sur les côtes de la Grèce, quand la culture grecque s'est ouverte aux discours contradictoires

L. Mer and «. , intellect à la mobilité, à la pluralité, elle l'oblige à passer de rivage en rivage

«. Voyager, est se livrer à la commotion : à cet ébranlement qui affecte l'être jusqu'à l'os, remet tout en jeu, tourne la tête et ne laisse aucune anticipation intacte. Après chaque commotion, il faut renaître et reprendre connaissance

«. Voyager-?-c-', est se vider, se dénuer et une fois vide et nu, s'emplir de saveurs et de savoirs nouveaux. Se sentir proche des lointains et consanguins de Différents

. «l-'ailleurs, autre, ni non plus le différent, ni non plus l'opposé ; mais simplement (rigoureusement ) ce qui ne s'inscrit pas dans notre cadre initial, ne fait pas partie du paysage (linguistique-notionnel) dans lequel nous avons d'abord grandi et nous trouvons d'abord situés, donc aussi au sein duquel nous pouvons d'emblée nous " orienter " . Aussi " ailleurs " ne se découvre-t-il que si nous nous dé-plaçons, p.85

«. L-'écriture-ressemble-À-la-navigation, Quand on commence un livre, on s'enferme dans une cabine Il faut trouver une langue, qui est l'océan sur lequel on vogueTant qu'on n'a pas cette langue, il est impossible de partir , on est en cale sèche? Le bateau, ensuite, on le construit de ses propres mains, à l'aide des premiers mots qu'on emploie. Et puis on se calfeutre à l'intérieur de ces mots

«. La-traduction, aller à gauche ce qui va à droite. La traduction tente de faire de l'autre du même. Le traducteur se voue à cette impossible entreprise de faire passer l'ici dans l'ailleurs. Il passe d'une langue à une autre un peu comme le voyageur change de paysage et pourtant ce qu'on lui demande, c'est de rester ailleurs dans le même et d'apporter le paysage qu'il a quitté avec lui

«. L-'amérique-commence-en-méditerranée, Ancien Monde, à Venise, à Gênes, dans l'aventure des parfums, des soies et des épices ». Épisode de l'histoire de la « mondialatinisation », c'est-à-dire de « la dilatation planétaire de l'Occident latin », « le processus de la découverte et de la colonisation de l'Amérique n'est en réalité qu

. Pero-lo-nuestro-es-pasar, [mais le propre de l'homme est de passer,] pasar haciendo caminos, [passer en faisant des chemins,] caminos sobre el mar. [des chemins sur la mer

L. Nunca-perseguí and . Gloria, Je n'ai jamais cherché la gloire

. Súbitamente-y-quebrarse, [soudainement et se rompre

L. G. Nunca-perseguí, Je n'ai jamais cherché la gloire

. Caminante, Toi qui marches, ce sont tes traces] el camino y nada más; [qui font le chemin, rien d'autre

. Hay-camino, [toi qui marches, il n'existe pas de chemin,] se hace camino al andar. [le chemin se fait en marchant

C. No and . Camino, Toi qui marches, il n'existe pas de chemin] sino estelas en la mar... [si ce n'est le sillage dans la mer

. Golpe-a-golpe, [Coup après coup, vers après vers

. Al-alejarse-le-vieron-llorar, [En s'éloignant on le vit pleurer

. Golpe-a-golpe, [Coup après coup, vers après vers

. Golpe-a-golpe, Coup après coup, vers après vers